La remontée d’Emmanuel Macron est stoppée. Après avoir repris onze points depuis le début de l’année, le chef de l’Etat recule de trois en mars. Dans le tableau de bord Ifop-Fiducial Paris Match et Sud Radio, 31% des Français approuvent son action. Faut-il y déceler une inversion de tendance? Trop tôt pour répondre. D’abord parce qu’il continue de remobiliser son électorat: +9 points (72%) chez ses électeurs du premier tour de la présidentielle. Un chiffre plutôt encourageant. Mais dans le même temps, il baisse nettement auprès des personnes de plus de 65 ans (30%, -12) et les retraités (30%, -13). C’est la fin de l’embellie dans cette catégorie de l’électorat sensible aux questions de sécurité. Fin de la bienveillance également auprès des sympathisants Les Républicains : il perd à peu près tous les points récupérés depuis deux mois (30%, -17). Après près de 57 heures d’échanges avec les élus et les Français, l’effet «grand débat» s’essouffle. La grande opération du gouvernement ne figure plus parmi les principaux sujets de conversation des Français (32%, -18) quand le mouvement des gilets jaunes est une préoccupation citée par 67% des sondés. Les clignotants sont au rouge aussi sur les traits d’image du président de la République : 46% d’entre eux (-8) estiment qu’il ne défend pas bien les intérêts de la France à l’étranger. Peut-être un effet de sa discrétion sur deux dossiers : le retour des djihadistes français (un sujet préoccupant pour les Français) et la situation en Algérie. Seule bonne nouvelle pour l’exécutif : le maintien d’Edouard Philippe Enfin, dernière raison possible à ce recul : le manque de proximité avec les préoccupations des Français. Le président recule de quatre points (22%), comme si les Français commençaient à s’impatienter de voir le gouvernement à l’arrêt. Seule bonne nouvelle pour l’exécutif : le maintien d’Edouard Philippe. Le Premier ministre progresse légèrement (35%, +1) et poursuit sa remontée pour le troisième mois consécutif ! Enfin, rien de neuf du côté des oppositions. Le Rassemblement national de Marine Le Pen continue d’incarner le premier opposant bien qu’en léger recul (36%, -2). Il devance les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon, stables à 31% (=). Les Républicains remontent légèrement de 19 à 21%. Pas de quoi bouleverser le rapport de force avec le pouvoir à quatre-vingts jours d’élections européennes cruciales pour la majorité.
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