Il semble que le libre marché est à présent devenu dans l’opinion l’axe du mal à lui seul. J’ai encore eu l’occasion de m’en rendre compte la semaine dernière, à l’occasion d’un meeting à Edimbourg j’ai rencontré quelqu’un défendre l’idée selon laquelle le libre marché, de par la part belle qu’il fait à l’intérêt égoïste, est en réalité l’instigateur des problèmes actuels. Un un Brésilien aurait bien sûr un discours très différent. En ce qui le concerne, la croissance sans précédent le produit du libre-échange. Et en fait, à notre époque, certains pays en développement ne bénéficient pas encore de libre marché. La mesure dans laquelle la plupart des gouvernants font tout pour contenir le libre marché un peu partout témoigne bien de tout ce qu’ils ont à subir. Le Mexicain moyen régresserait-il tellement s’il avait l’opportunité de choisir de lui-même sa compagnie téléphonique dans un libre marché ? Un agriculteur d’Afrique vivrait mieux si l’UE optait réellement le libre marché et rompait avec la tradition consistant à entretenir à coups de subventions sa propre agriculture européenne. Un Nigérien aimerait certainement pouvoir arranger créer son commerce sans être contraint d’donner de pots-de-vin. L’agriculteur congolais moyen adorerait disposer d’un tracteur, sans craindre de se le voir confisquer pour une raison tyrannique. Pour la plus grande partie de l’économie mondiale, bénéficier de davantage de libre marché est un rêve, celui de pouvoir se déplacer sans gêne et ce que l’on veut commercer, sans qu’il y ait intrusion des autorités. Comme j’ai pu le remarquer une fois encore durant ce colloque à Edimbourg , ce sont le plus souvent les occidentaux qui désavouent l’idée du libre marché. Cette révulsion se traduit de nombreuses manières. L’une d’entre elles est le protectionnisme comme moyen de préserver les citoyens et les entrepreneurs contre la concurrence infernale des autres pays. Le fait il serait bon de se souvenir que cette concurrence « sauvage » permet à chacun de profiter de plus de choix et des prix attrayants.
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